Nous avons le plaisir de vous annoncer la soutenance de Madame Mona SHEHATA qui défendra ses travaux en Sciences de l’Information et de la Communication en vue de l’obtention du doctorat le jeudi 7 janvier 2021, à partir de 14h00.
Préparée dans le cadre du laboratoire de recherche CEREGE (EA 1722), sous le régime de la cotutelle de thèse et sous la direction de Monsieur Nicolas MOINET et de Madame Omneya YACOUT, cette thèse s’intitule :
« Facteurs socio-culturels de la propagation des rumeurs numériques – Etude comparative de cinq cas de rumeurs en Égypte et en France sur différents secteurs économiques»
La composition du jury est la suivante :
- Monsieur Nicolas MOINET, Professeur, Université de Poitiers, Directeur de la Recherche
- Madame Omneya YACOUT, Professeure, Université de Senghor, Directeur de la Recherche
- Monsieur Pascal FROISSART, Professeur, Ecole des Hautes Etudes en SIC – CELSA, Rapporteur
- Monsieur Tamer AWAD, Professeur, Université Allemande du Caire- GUC, Rapporteur
- Madame Hanane EL ZEINY, MCF Université d’Alexandrie, et Professeure associée en Marketing, Université de Senghor, Suffragant
- Monsieur Camille ALLOING, Professeur, Université du Québec- Montréal, Suffragant
Résumé :
Dans un univers concurrentiel, mouvant et dépendant des contextes culturels, les organisations, notamment les entreprises multinationales, sont devenues victimes de multiples attaques de rumeurs qui se propagent sur les plates-formes numériques, causant des crises de différents types. Les médias sociaux et leurs en(jeux) (médiation, rumeurs, facteurs socioculturels, partage et propagation) ont bien changé la donne. Les internautes ne sont plus des acteurs passifs, mais peuvent activement créer et diffuser des rumeurs conçues selon leurs appréhensions info-culturelles et propagées par le biais de l’instrumentalisation des fonctionnalités des réseaux sociaux numériques (RSN). Ainsi, cette thèse présente une nouvelle approche axée sur la culture, notamment la culture informationnelle s’appuyant sur l’étude des dimensions culturelles de deux pays. L’analyse examine cinq études de cas de rumeurs commerciales propagées sur Facebook et Twitter en Égypte et en France. Ces cas appartiennent à différents secteurs d’activité : les télécommunications, les produits laitiers et les produits de grande consommation et la finance publique. Notre problématique s’articule comme suit : « quels sont les facteurs socio-culturels de propagation des rumeurs sur Facebook et Twitter, en Égypte et en France ? ». Pour y répondre, les données des deux terrains, français et égyptien, ont été recueillies à l’aide de plusieurs outils techniques, ainsi que par l’observation en ligne (netnographie). Ensuite, nous avons conçu une grille d’analyse multi-niveaux qui se compose de douze variables issues du terrain, d’après notre approche inductive de collecte de données. L’analyse commence par l’étude des sources à l’origine des rumeurs, pour aller jusqu’au processus de démenti. L’interprétation des résultats permet de démontrer que les variables significatives liées au contexte culturel exercent un rôle d’amplificateur de la propagation des rumeurs, celle-ci fonctionnant par imitation entre les internautes. Ces résultats peuvent présenter des pistes bénéfiques à la sphère économique et académique pour mieux anticiper des crises exogènes liées à l’e-réputation en prévoyant les modes de propagation des rumeurs, tout en soulignant l’influence du contexte culturel sur la survie de ces dernières. Les principales techniques utilisées pour collecter les données peuvent être étendues à d’autres pays, et à des plates-formes numériques similaires.
Mots-clés : rumeurs ; RSN ; socio-culture ; propagation ; netnographie ; étude de cas.
En raison de la crise sanitaire, la soutenance sera visible uniquement à distance.
Voici le lien :
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