« Lien(s) potentiel(s) entre bonheur au travail et engagement des salariés»

Nous avons le plaisir de vous annoncer la soutenance de Madame Isabella IACOBITTI TATER qui défendra ses travaux en Sciences de Gestion en vue de l’obtention du doctorat le lundi 21 novembre 2022, à partir de 10h00 dans la salle de réunion de l’IAE de Poitiers.

Préparée dans le cadre du laboratoire de recherche CEREGE (UR 13564), sous la direction de Monsieur Dominic DRILLON, cette thèse s’intitule :

« Lien(s) potentiel(s) entre bonheur au travail et engagement des salariés»

La composition du jury est la suivante :

 

  • Monsieur Dominic DRILLON, Professeur, Excelia Business School, Directeur de la Recherche
  • Madame Sofia BELGHITTI-MAHUT, Professeur, Université de Montpellier, Rapporteur
  • Monsieur David SALVETAT,Professeur, ESCCA School Management, Rapporteur
  • Monsieur Jacques IGALENS, Professeur Emérite, Université de Toulouse, Suffragant
  • Monsieur Nicolas MOINET, Professeur, Université de Poitiers, Suffragant
  • Monsieur Stéphane BELLINI, MCF-HDR, Université de Poitiers, Suffragant 

Résumé :

Le bonheur au travail est-il un phénomène de mode ou bien une utopie ? Dans quelle mesure l’engagement au travail engendrerait-il un risque pour la santé ou bien un levier de satisfaction et de santé ? Les sciences de gestion ne sont-elles associées qu’à la performance, la productivité et au retour sur investissement ? Quid du bien-être, de la qualité de vie au travail et de la santé ?

Comment oser parler de bonheur au travail alors que des personnes souffrent :  stress, burn-out, bore-out, brown-out, suicide sont-ils les seules conséquences de l’expérience de travail ? De l’oxymore au plaisir au travail, la Gestion des Ressources Humaines oscille entre les bénéfices et les risques. Mais comment la GRH peut-elle agir pour préserver ses ressources humaines en bonne santé, heureuses, engagées et performantes ?

Du débat d’opinion à l’aversion culturelle, en passant par les croyances liées à l’argent, nous nous ouvrons à de nouvelles perspectives de réflexion à travers les champs pluridisciplinaires des spécialistes du monde entier. En nous fondant sur des modèles reconnus et validés largement scientifiquement, – les modèles du bonheur ou bien-être subjectif PERMA Seligman, en psychologie positive, complété par certaines dimensions de l’échelle de mesure du bien-être au travail d’Abaidi – Ben Nasr, en sciences de gestion, et de l’engagement affectif organisationnel de Meyer & Allen, en psychologie organisationnelle, – nous confronterons notre sujet au réel. Quarante interviews de leaders internationaux partagent leurs expériences subjectives de bonheur au travail et leurs points de vue des liens avec l’engagement. Trois cents questionnaires vont apporter des éclairages supplémentaires. Les méthodologies qualitative et quantitative sont complémentaires. L’une est exploratoire ; l’autre est confirmatoire.

L’analyse qualitative met en exergue la distinction entre le bien-être et le bonheur, les émotions positives et négatives, ainsi que quatre facteurs de bonheur au travail : la qualité des relations de travail, les opportunités d’apprentissage et développement, la reconnaissance et la satisfaction.

L’analyse quantitative valide les résultats qualitatifs, à un critère près. Quatre facteurs de bonheur au travail sont confirmés : plaisir, reconnaissance, opportunités d’apprentissage et développement et satisfaction. Des facteurs d’évaluation de satisfaction sont identifiés. L’auto-évaluation du bonheur au travail est validée. Les émotions positives sont décrites, ainsi qu’une catégorie d’émotions négatives. Des liens de corrélation existent entre le bonheur au travail et l’engagement affectif.

Des définitions de bonheur au travail ou bien-être subjectif sont proposées.  Les modèles mobilisés PERMA, BET et Engagement sont confirmés, revisités et étendus avec des caractéristiques du sens du travail de Morin. Des distinctions sont apportées avec la satisfaction qui confirme le sens au travail de Morin avec les facteurs qualité des relations avec le Manager et les Collègues. Les biais et limites offrent autant de perspective de recherche notamment sur les aspects culturels, du genre, de l’équilibre des vies, l’influence de la sphère personnelle, …

Mots clés : bonheur au travail, sens, engagement affectif, liens.